Mi-juin de l'année 2007. Lui se cherche un appartement; elle se cherche un coloc de toute urgence... Ils prennent la décision précipitée de vivre ensemble, sans savoir ce qui les attend l'un l'autre... Un choix qu'ils regrettent amèrement depuis. En fait, l'idée de faire un blogue à ce sujet a été le seul commun accord qu'ils ont pu avoir. En attendant donc impatiemment le 30 juin 2008...

mardi 10 juin 2008

Le retour à la réalité

Bon, tout d’abord, désolée pour mon/notre manque de rigueur des dernières semaines/mois... mais ma rencontre avec Nicolas, mon mariage et tout ce qui s’en suivi ont grandement réduit mes présences dans le 4 et demi (lire entre les lignes: moins de présences dans le 4 et demi = moins de risques de litiges entre le coloc et moi-même = moins de trucs à vous raconter).

De son côté, Alexis a également été plutôt absent de la vie quatrédemiène en raison d’un horaire de travail chargé et... d’une nouvelle relation amoureuse (à distance de surcroît). Notre pauvre appartement a donc été presque désert pendant un mois, exceptés pour les pit stop qu’Alexis ou moi faisions afin d’aller chercher un truc, faire un peu de lavage ou grignoter un cornichon (seul aliment encore bouffable dans notre réfrigérateur); le tout, sans jamais nous croiser.

Malgré tout, nous nous sommes rendus compte que nous ne pouvions pas passer notre vie sur la trotte, ça devenait fatiguant. Nous avons donc réintégré graduellement, et à contre-coeur, notre colocation. Une certaine motivation à bien faire fonctionner les choses entre nous s’est toutefois installée... probablement parce qu’il nous reste moins d’un mois à cohabiter!

Mais laissez-moi vous parler de mon retour au 4 et demi.

Alexis était revenu quelques jours avant moi et s’était habitué à vivre seul, comme s’il n’avait plus de colocataire. J’entre dans l’appartement, dépose ma tonne de bagages et lance sur ton enjoué: « Hey, salut! Y’a quelqu’un? »

J’entends alors un brouhaha provenant du salon, puis: « Émilie? C’est toi?? ». J’enlève mes souliers en lui répondant que c’est bien moi. Je m’avance dans le couloir juste au moment où il crie: « NON!!!! ATTENDS!!! ». Je me retourne brusquement pour faire marche arrière. Je lui dit en blague: « Haha, ouais, habilles-toi! ».

Pas de réponse.

J’entends des murmures et des trucs qui tombent par terre. Je vois enfin arriver Alexis, l’air embarassé et attanchant ses jeans, suivi par une fille, l’air tout aussi embarassée, qui se trouve à être sa nouvelle copine. Ils me saluent timidement et vont s’enfermer en quatrième vitesse dans la chambre du coloc.

Welcome back, Émilie!

mardi 13 mai 2008

Libre et nu

J'ai perdu la notion du temps. Je ne sais plus depuis combien de temps je vis seul.

Par contre, j'ai réalisé quelque chose de troublant ce matin. Je ne ferme plus la porte quand je vais à la salle de bain. Et quand je sors de la douche, je ne prends plus la peine d'enrouler ma serviette autour de ma taille. C'est ça, la liberté!

lundi 5 mai 2008

La mariée a peut-être fuit un peu trop vite

Comme je vois, Alexis vous a fait part de mon nouvel état matrimonial. Je dois avouer que j’étais un peu partie sur une balloune lorsque que je lui ai écrit que je quittais le 4 et demi dès maintenant pour aller m’établir avec mon mari. Disons que j’ai quelque peu manqué de réalisme dans mon nouveau projet en oubliant de songer... à l’argent. J’étais tellement absorbée par notre futur déménagement, à Nicolas et à moi, dans cet abordable et fashion loft au Centre-Ville que nous avions déniché. Le seul hic, je n’avais pas pensé que j’aurais DEUX loyers à payer simultanément. C’est après avoir fait d’innombrables calculs que je me suis rendue à la triste évidence, je n’avais pas les moyens de déménager tout de suite.

Pétée, la balloune!

Bon, à partir de là, je fais quoi, moi? Je suis mariée et je veux vivre avec mon époux, bon! J’ai donc eu une brillante idée : en attendant le 1er juillet, Nicolas emménagera avec moi dans le 4 et demi. C’est assez grand pour trois, c’est écrit sur le bail qu’on a le droit de vivre à trois maximum dans le 4 et demi (me semble que c’est ce que j’ai compris en tous cas, notre bail est écrit dans un mix d’Italien et d’Anglais, donc on n’est pas toujours certains de comprendre exactement la signification de ce qui y est écrit). Comme j’ai la plus grande chambre, nous aurons assez d’espace et en plus, Nicolas paiera sa part du loyer et des comptes. C’est parfait, c’est décidé, ma tendre moitié arrive demain!

Alexis est en dehors de la ville pour quelques jours, il aura toute une surprise en rentrant, j’ai hâte de voir la face qu’il va faire quand je lui apprendrai la bonne nouvelle!

samedi 26 avril 2008

C'est fini...

Certains se demandent pourquoi rien n’a été écrit ces derniers jours. C’est très simple et vous deviez vous en douter, le blogue ferme. Ce n’est pas que je suis trop occupé pour prendre le temps d’écrire, ni parce que j’ai déjà tout raconté les anecdotes savoureuses de ma colocation. C’est juste parce qu’Émilie est partie.

Volatilisée serait le mot juste. Bien entendu, elle a pris soin de me laisser une tonne de vaisselle sale avant de partir. Mais ça ne m’a pas dérangé. Je l’ai jetée aux ordures puis j’ai seulement gardé une assiette, une fourchette, un couteau et une tasse.

Depuis quelques semaines, un homme vivait chez nous. Ce n’était pas le premier à passer, on s’entend, mais celui-là restait à déjeuner, ce qui est peu habituel avec les étranges fréquentations d’Émilie. Puis est arrivée la fin de session pour ma coloc. Elle était très peu souvent ici. Je me disais qu’elle complétait des travaux à la bibliothèque de l’université, mais maintenant que j’y repense, je crois plus qu’elle passait ses soirées chez le mystérieux amant.

Après deux semaines sans nouvelle d’elle, voilà que j’apprends grâce à Facebook qu’elle s’est mariée à cet homme. Et pas n’importe où en plus; à Las Vegas!

Elle m’a écrit un courriel que je vous retranscris ici.

Cher coloc,

Tu auras sans doute remarqué que je ne vis plus dans le 4 et demi. Je suis partie refaire ma vie avec Nicolas. Nous nous sommes mariés à Las Vegas hier et nous visitons aujourd’hui un petit appartement coquet où nous pourrons nous installer. Nous projetons même d’avoir des enfants bientôt. En attendant le mois de juillet, je te ferai parvenir ma part du loyer.

Ciao!

Ta coloc dégueu et irresponsable


Alors maintenant je vis seul. Avec qui voulez-vous que je m’engueule? Pourrait-il y avoir une suite à ce blogue? Je ne crois pas, non... À moins que...

vendredi 11 avril 2008

Un gag de dix jours

Cet après-midi, quand je suis rentré, je n’ai pas eu le temps de poser mes trucs que ça cognait déjà à la porte du 4 et demi. C’était le propriétaire, mécontent. Il s’est mis à m’engueuler parce qu’il n’avait pas reçu le chèque pour le loyer.

Moi, je reste là, hébété, à l’écouter crier. Je ne comprends simplement pas. J’avais pourtant fait le virement de ma part du loyer dans le compte bancaire d’Émilie puisque, d’habitude, c’est elle qui se charge de signer le chèque pour nous deux.

Les cris ne finissent plus. J’entends soudainement Émilie qui est dans le salon et qui s’exclame : «Ah oui, c’est vrai!».

Je comprends qu’elle n’avait toujours pas donné le chèque. Elle se précipite dans sa chambre pour y prendre le précieux bout de papier, puis cours vers l’entrée pour le remettre au proprio.

Je la regarde, un peu fâché. Elle est gênée, elle se cherche une excuse pour expliquer un retard de dix jours. Un voyage? Non, elle a croisé le propriétaire à plusieurs reprises. Un décès? Non, ça ne pardonne pas un tel délai. Puis ses yeux brillent. Elle a trouvé. Elle tend le chèque puis s'écrie : «Poisson d’avril!».

mercredi 9 avril 2008

Baisser les armes : Un moment de tendresse entre colocs

Vous avez bien lu. Vous devez bien vous douter que ce n’est pas le lot de leur quotidien. Pourtant... ça s’est bel et bien produit...

Lundi soir. Elle est assise dans le salon. Elle panique, elle angoisse, elle est en fin de session... encore! Il entre. Il est un peu pacté. Ça fait bien un bon deux semaines qu’ils ne se sont pas vus. Ce sont des gens occupés, vous voyez.

LUI (d’un ton ravi) : Hey! Salut, ça va?
ELLE : Bah, pas tellement, je suis au bord de la crise de nerf et je dois écrire jour et nuit sans arrêt pour les trois prochaines semaines si je veux être capable de finir ma session. Toi?
LUI : Hum, ouais ça va. Je suis pas mal fatigué aussi, je travaille beaucoup. Tu trouves pas que ça fait longtemps qu’on s’est pas vus?
ELLE : C’est vrai, t’as raison... t’étais où?
**Rires**
LUI : Me semble que je m’ennuie de nos engueulades...
ELLE : Moi aussi... j’ai plus nulle part où sortir mon agressivité, c’est fou!
**Rires complices**
LUI : Faut vraiment qu’on se retrouve...
**Silence**
LUI : Je me suis vraiment ennuyé, viens ici que je te serre dans mes bras...
**Hug**

Sur ce moment d’émotions, ne retenez pas vos larmes et songez à vos meilleurs ennemis, ces êtres indispensables sans qui votre vie ne serait pas la même...

mardi 1 avril 2008

Si elle savait ce qu'est une grippe d'homme!

Vous allez peut-être trouver que je radote, mais quand les choses ne changent pas, il faut – à mon humble avis – continuer de le dire pour qu’enfin il se passe quelque chose.

Je suis tanné des excuses farfelues que se trouve Émilie pour éviter de s’impliquer dans le ménage de notre 4 et demi. Prenez par exemple la vaisselle. Parce que madame a une maladie de peau (qu’elle appelle eczéma, mais que je qualifierais de lèpre), elle refuse de se mettre les mains dans l’eau.

Bon, j’avoue que l’autre jour, quand j’ai retrouvé trois ongles et un pouce dans le drain de la douche, je me suis réellement dit que je ne voulais plus qu’elle lave mes ustensiles. Toutefois, le ménage ne se résume pas seulement à faire la vaisselle.

Hier encore, elle m’a sorti une autre excuse pour éviter de passer le balai et ramasser les quelques trucs qui traînaient çà et là. Comme elle revenait de l’hôpital où elle s’était fait faire une biopsie, elle m’a regardé d’un air piteux, écrasé dans le sofa, emmitouflée dans une couverture en polar, en gémissant qu’elle n’avait plus de force.

Comme si le fait de se faire piquer deux-trois fois dans la gorge et de se faire prélever un échantillon de la trachée pouvait affaiblir quelqu’un! Non, mais! Franchement!

samedi 22 mars 2008

Établir ses priorités


Après une semaine passée dans la Capitale Nationale, Alexis est revenu doublement comblé. En le voyant rentrer au bercail, cet après-midi, je me réjouissais de sa bonne humeur, me disant que ça se répercuterait positivement sur notre vie quotienne.

Doublement comblé? Vous me direz. Eh oui. Premièrement par une fille **clin d’oeil, clin d’oeil**. Deuxièmement par un achat au Village des Valeurs (?!?).

Donc, je me disais qu’il me rabatterait probablement les oreilles à propos de son histoire avec ladite charmante dame, mais non. Depuis maintenant quelques heures, il ne me parle que d’une chose : L’album rock 1985 du FM 93 CJMF Québec. Sa trouvaille du Village des Valeurs qui est, et je le cite : «trouvable nulle part, c’était un article promotionnel que presque personne n'a, pis en plus je l’ai eu pour juste 2,25$, wow! Pis aussi, tu sais pas quoi, cet album là bla bla bla». Et ça n’arrête plus.

Ok, je veux bien croire que le coloc est un gars de radio, mais de là à s’extasier de la sorte sur un album compilation destiné à la promotion d’une station de radio, qui est en format vinyle de surcroit (c’est-à-dire qu’il ne pourra même pas l’écouter, on n’a pas de table tournante)... Est-ce qu’il y a quelque chose que je ne comprends pas, moi là? Au moins, j’ai un petit break, il est parti chez l’encadreur avec son album, ça c’est pour la pochette. Et si j’ai bien compris, après il va aller faire couler le vinyle en question dans l’or, vous savez, comme on coule les souliers de bébé dans le bronze.

mercredi 12 mars 2008

Le tournoi des maîtres

Depuis que nous avons emménagé dans notre 4 et demi, j’ai toujours entendu Émilie souffrir d’insomnie. Vous croyez que l’insomnie ça ne s’entend pas? J’ai des petites nouvelles pour vous.

L’insomnie ça s’entend par un grille-pain qui saute à cause d’une fringale nocturne, ça s’entend par des pas lourds et de grands soupirs, mais ça s’entend surtout par la télévision qui joue trop fort les succès du rock léger des années 70 et 80 disponibles dans une collection TimeLife® de 11 CD qu’on peut se faire rembourser sans problème si nous ne sommes pas satisfaits.

Jusqu’à aujourd’hui, je n’avais jamais pensé que ça pouvait m’atteindre autant, mais voilà que j’apprends bien malgré moi que l’insomnie, c’est contagieux. Depuis trois jours, je ne dors plus moi non plus. Alors la nuit passée, profitant du fait que nous étions tous les deux éveillés, nous nous sommes fait un giga-tournoi de cartes.

Pendant des heures, Émilie a comptabilisé les points que nous faisions. Et voilà qu’au lever du jour, lorsque le giga-tournoi s’est terminé, elle s’est proclamé grande gagnante. Vous pouvez la voir ici souriant face à sa victoire.















Elle était vraiment trop fière.

samedi 8 mars 2008

Fouillis cérébral de samedi matin post-semaine de relâche

Ce titre, mauvais, témoigne de l'état de mon cerveau après une semaine de relâche: je n'ai plus aucune pensée structurée! C'est pourquoi je vous livre aujourd'hui un billet virevoltant d'un bord et de l'autre, tel les flocons de neiges que l'on n'est tellement plus surpris de voir. (Hum... rappelez-moi de ne plus tenter d'être poétique)

Parlant de flocons: y'en a marre de l'hiver! Mais vraiment, là. En plus des chichis de Mère Nature, je dois supporter ceux du coloc! Je vous avais déjà dit que le fait que monsieur ait une voiture me plaisait bien. Et bien, je retire mes propos! Avoir une voiture cet hiver, c'est littéralement avoir un boulet (mais un immense boulet, là) constamment attaché à la cheville. Bon, vous voyez, je comprend que ce n'est pas facile, mais si vous saviez comme je l'ai entendu se plaindre.

« Faut encore que j'aille déplacer mon char, tabarnak! »: s'ensuit un monologue sans fin sur le fait qu'il n'y a pas de place de parking avant 5 rues et blablabla.

« Ostie! J'ai encore pogné une contravention, câlisse »: s'ensuit un monologue sans fin sur sa situation financière précaire et sur les caves sans-coeurs qui donnent les contraventions et blablabla.

***Bip bip de remorqueuse qui se pointe dans la rue pour punir les contrevenant aux pancartes oranges***
« Merde! Vite, Émilie, sors sur le balcon pis cries-lui d'attendre pendant que je descends. VITE!!!! »: s'ensuit « Ostie! J'ai encore pogné une contravention, câlisse »: s'ensuit un monologue sans fin sur sa situation financière précaire et sur les caves sans-coeurs qui donnent les contraventions et blablabla.

Bref, on s'en sort jamais.

Et, vous ai-je dit que, pendant ma semaine de relâche, le coloc était également en congé, entre-deux contrats oblige. Oui, oui. Toute la semaine, en même temps que MA semaine de congé à MOI... pfff!

Ça a donc donné lieu à lui qui débarque en plein milieu d'un souper de fille, créant un malaise et nous forçant à changer nos sujets de conversations.

Il a aussi (par ennui, j'ose l'espérer) passé la semaine à me faire des jokes de vieilles pubs d'oeufs. Ça a débuté comme ça:

LUI: Qu'est-ce que tu manges?
MOI: Je me suis fait une omelette aux asperges.
LUI (autodialoguant): « Chérie, comment tu la fais déjà, ton omelette aux asperges? », « Ben, tu prends des oeufs, pis des asperges »

Bon, la première fois, c'est comique. Déjà, à partir de la deuxième fois, c'est vraiment moins drôle. Mais là, quand c'est à tous les repas qui contiennent des oeufs (et il y en avait beaucoup, Alexis avait acheté un gros carton d'oeufs), ça devient carrément désagréable.

Du petit déjeûner:

« Chérie, comment tu le fais ton oeuf tourné? » « Ben tu fais cuire un oeuf, pis tu le tournes »

Au souper:

« Chérie, comment tu le fais ton soufflé au 3 fromages, poivrons verts, champignons, thon, oignons, sel et poivre? » « Ben, tu prends des oeufs, 3 fromages, des poivrons verts, des champignons, du thon, des oignons, du sel et du poivre »

Et il rit autant à chaque fois. Il est grand temps que cette semaine finisse, croyez-moi! Vivement lundi!

jeudi 6 mars 2008

Je craque pour toi mon coco

Vous souvenez-vous de la campagne de publicité vantant la multitude de plats pouvant être réalisés avec des oeufs. On voyait, de l'intérieur de son réfrigérateur, un homme ouvrir la porte et crier à sa femme : «Chérie? Tu la fais comment déjà ton omelette aux [insérez un ingrédient quelconque ici]».

On n'avait pas grand chose dans le frigo ce soir. Ça a donné lieu à une situation cocasse.

- Alexis? Tu la fais comment déjà ton omelette aux restants?

Et moi de lui crier du salon :

- Tu prends des oeufs... pis des restants!

Bon appétit!

mardi 4 mars 2008

Le bon exemple

Hier soir, j’ai été mis à la porte de chez moi. La coloc faisait un souper de filles. Ce n’est pas que je me plaigne, non. Dans ces moments-là, mieux vaut être dehors que dedans. J’en ai profité pour rester quelques heures de plus au travail et ça m’a permis de compléter des petites choses qui traînaient depuis un certain temps.

Par contre, quand je suis rentré, Jani, Laura et Audrey étaient toujours à table avec Émilie et le dessert n’était pas encore pris. Je me suis dirigé tranquillement vers le salon, question de les laisser en paix, mais je n’ai pu m’empêcher d’entendre quelques bouts de leur conversation. Terrible.

Non! Oh non, lecteurs, je ne répèterai rien ici. Déjà que j’ai brisé ce sanctuaire que sont les soupers de filles, je ne détaillerai pas sur ce blogue les lourds secrets qu’ils cachent.

Néanmoins, je peux faire le bilan de la soirée.

Nombre de bouteilles d’alcool dans le bac de recyclage : 6.
Superficie des éclaboussures de vin sur le mur: 3 pieds carrés.
Nombre de graffitis qui ont été faits au crayon indélébile sur ce même mur : 9.
Nombre de fois que la coloc est allée se changer après s’être renversé de la bouffe dessus : 7, dont une fois où elle s’est effondrée par terre en criant «je vous aime quand même».
Quantité de vaisselle utilisée pour faire ce souper : 2,2 tonnes.
Quantité de vaisselle qui a été lavée par nos trois invitées après ce souper : 2,4 tonnes.

Voilà ce qui me gêne. Les trois filles ont fait la vaisselle au complet, elles ont même lavé des trucs qui m’appartenaient et que j’aurais fait tremper aujourd’hui. Tout ça pendant que la coloc vomissait. Dommage, j’aurais aimé qu’elle voit comment ça se faisait.

jeudi 28 février 2008

Traumatisme

La coloc s’est peut-être trouvé quelqu’un pour me remplacer en juillet. Enfin, je dis peut-être parce que de mon côté, je ne lui conseille pas. Pas que ce soit un mauvais garçon, non. Il s’agit de quelqu’un avec qui elle a un lien... spécial.

Avant de vous en parler davantage, je tenais à partager avec vous une histoire qui date déjà de quelques mois. Elle concerne le signataire d’une boule de Noël, parmi la série du mois de décembre.

Alors que je me levais pour aller travailler un matin, j’ai entendu du bruit venant tout juste de l’autre côté de ma porte. Il faut dire que ma chambre est à côté de l’entrée du 4 et demi. En me fiant au son, il s’agissait de quelqu’un qui essayait de mettre ses souliers sans détacher ses lacets. Vous savez, quand on essaye d’enfoncer nos orteils jusqu’au bout en donnant des coups de talon sur le plancher?

Quelques murmures, puis une fermeture-éclair de manteau qui se zippe. Je devine tout de suite que la coloc n’a pas dormi seule et que sa conquête se sauve. Ayant passé à deux doigts de sortir de ma chambre, serviette de bain autour de la taille, prêt à aller prendre ma douche, je décide plutôt d’attendre pour ne pas créer de malaise. J’enlève ma serviette, me recouche par-dessus les draps pour quelques minutes, flambant nu, puis j’attends qu’il parte en fixant le plafond.

Quelques murmures encore, puis les adieux. En tournant la poignée de porte, le gars, en regardant Émilie derrière lui, dit : «à bientôt». Ce par quoi elle répond, toutefois tardivement : «non, pas cette porte-là, c’est la chambre de mon coloc».

Je ne me serai jamais levé de mon lit aussi vite. Il n’aura jamais claqué une porte aussi fort. Elle n’aura jamais autant ri d’une situation comme celle-ci.

Vous voulez connaître l’identité du prochain coloc? Il s’agit de Félix, le petit frère d’Émilie. Encore jeune et naïf, je ne pense pas qu’il apprécierait de se faire réveiller par des inconnus qui sentent encore l’alcool et qui ont fait crier sa grande soeur toute la nuit.

vendredi 22 février 2008

De Benoît XVI à Hugh Hefner

La wildness s’est emparée du coloc.

Neuf heures ce matin, je suis encore dans les vapes du sommeil (et j’en profite, mon statut d’insomniaque chronique m’empêchant de laisser s’échapper toutes parcelles de dodo se trouvant à ma portée). Donc, je suis dans mon lit, semi-comateuse, lorsque j’entends le loquet de la porte du 4 et demi, puis la porte s’ouvrir et le coloc entrer. Il a découché?

Je n’ai même pas le temps de me réveiller entièrement pour aller le questionner qu’il a déjà pris une douche et est reparti aussitôt pour aller travailler. Déception!

Depuis deux semaines, c’est arrivé trois fois. Vous vous rendez compte? Rien de si exceptionnel, vous allez me dire. Ça, c’est parce que vous ignorez qu’il vivait tel un moine abstinent depuis environ UN AN! Nenon, je ne blague pas, un an, pour vrai. Et bang, du jour au lendemain : virage à 180 degrés.

Pour être franche, je vois déjà une différence dans son comportement. Je me doutais bien que derrière ce jeune homme plutôt aigri, se cachait une profonde frustration sexuelle. J’ai manqué ma vocation, moi. J’aurais dû étudier en sexo... Je me croise les doigts pour qu’il continue à s’épanouir de la sorte. Ainsi, peut-être sa désagréabilité s’estompera-t-elle davantage.

On va finir par faire quelque chose avec lui, les amis, croyez-moi!

lundi 18 février 2008

Appartement espresso

Notre propriétaire est plus souriant ces jours-ci. Comme si le fait de savoir qu’au moins un de nous deux quittait le 4 et demi le réjouissait. La semaine passée, il a même démontré sa joie en nous offrant du café de son petit commerce. Comme ça, par simple bonté.

Je l’ai remercié quand je l’ai vu hier et je lui ai dit que j’avais bien apprécié. C’était sincère en plus, alors ça lui a fait plaisir.

«Aussitôt que tu en veux d’autre, tu viens cogner à ma porte», m’a-t-il dit. Et selon le ton qu’il a utilisé, je comprends qu’il ne veut rien me vendre mais qu’il s’agit bien d’un cadeau. Je trouve ça presque dommage d’avoir réussi à tisser d’aussi bons liens avec notre proprio et de devoir quitter quand même. À propos, j’ai commencé à lire les petites annonces pour me trouver un autre logement.

Et puisque de toute évidence Émilie ne fait aucun effort pour se trouver un autre colocataire, je lance l’appel à tous. Ma chambre sera libre le 1er juillet prochain.

Si vous êtes à la recherche d’un endroit où rester, où la vaisselle est rarement faite, où la poussière s’accumule pendant des semaines, où vous n’aurez jamais vraiment su quand passe le camion du recyclage, j’ai quelque chose pour vous. À 750$ par mois, chauffé, caféiné.

jeudi 7 février 2008

Mention spéciale à Philippe

Philippe est un ami d’Alexis et il nous a sauvé la vie cette semaine. Il a fait cadeau de sa cafetière espresso au coloc, de la pure philanthropie! Désormais, notre manque de caféine est comblé et en prime, notre café a atteint un goût de qualité supérieure! Pour cela, Philippe, tu bénéficies maintenant de mon amour éperdu et inconditionnel.

Pathophobie

Shit, le coloc est malade!

J’entre dans l’appartement en fin de journée :

MOI : Salut, t’as passé une bonne journée?
LUI : Bah...
MOI : Bon, de quoi tu te plains encore?

J’entre dans le salon. Je le vois évaché, emmitoufflé dans la couverture en polar qui traîne constamment sur le sofa. Il bouffe de la soupe Lipton dans une tasse en tremblottant.

LUI (d’une voix faible) : Ma journée à été vraiment tough, je suis malade, je fais de la fièvre.
MOI: Fuck!

Le pire dans une colocation, c’est définitivement la proximité. Parce qu’on s’entend que s’il est malade, la proximité augmente significativement les risques de contagion.

Ayant une relation, euh... comment dire, tendue avec la maladie, je prend la situation avec un peu (pas mal) de stress.

Vite, il faut réagir.

Je sors du 4 et demi comme une flèche et cours jusqu’à notre cher dépanneur du coin.

MONSIEUR* LE COMMIS #1 : Bonjour mademoiselle, vous avez l’air bien essoufflée.
MOI : Bonjour! En effet! Dites, vous avez ça du Purell? Pis de l’alcool à friction aussi? Pis de l’eau de javel? Pis du Néo-Citran? Pis du pouch-pouch antibactérien qui nuit à la couche d’ozone et qui fait qu’on a un hiver maniaco-dépressif?

Monsieur le commis #1 m’aide donc à tout rassembler, je paie et retourne illico à l’appartement. En gravissant à toute allure les escaliers du bloc pour me rendre au troisième, j’entend le proprio me gueuler : «Revenez, vous avez les pieds sales, vous avez oublié de vous essuyer les pieds sur les tapis, REVENEZ!»  Je m’excuse et rétorque pour ma défense que c’est une urgence et que je n’ai pas de temps à perdre.

En entrant dans le 4 et demi, je passe immédiatement un linge imbibé d’alcool à friction sur toutes les poignées de porte, je vaporise le pouch-pouch plein de GES partout (les considérations environnementales : très peu pour moi lorsque ma vie est en danger MAINTENANT... pour l’avenir des enfants que je n’ai pas encore et qui ne verront certainement pas le jour si je meurs MAINTENANT, on verra PLUS TARD!) et je désinfecte entièrement la salle de bain à l’aide de l’eau de javel. Je tends le Purell au coloc en lui ordonnant de s’en beurrer. Finalement, je prépare quelques pichets de Néo-Citran, nous ne boierons que ça jusqu’à ce qu’il ne reste plus aucune trace des méchants virus!

Tout cela peut paraître quelque peu excessif, mais comprenez bien que la grippe, je l’ai eue avant/pendant Noël et j’ai failli y passer, une récidive n’est même pas envisageable! Par chance, je me sauve à la campagne pour le week-end, loin de l’air viscié qui sort de la bouche pleine de pathologies du coloc.

Merde, je tousse!


* Notez que j’appelle le commis de mon dépanneur Monsieur, car je le respecte énormément. Il tient le dépanneur avec son frère (enfin je crois bien, ils se ressemblent), en l’occurrence Monsieur le commis #2. Ils ne sont que deux pour faire rouler la place, ouverte du lundi au dimanche de 6h à 23h. Je n’ai aucune idée comment ils font, mais ils méritent toute mon admiration!

lundi 4 février 2008

Plus de cafetière, plus de raison de vivre

Ça y est, il veut ma mort! J’ai été naïve, je croyais véritablement que les choses pourraient s’arranger et que l’on pourrait vivre dans la sérénité jusqu’au 30 juin. Je m’étais trompée, on dirait.

Je vous raconte.

Mercredi matin, je me lève gracieusement. Le vent promenait joyeusement notre chaise de balcon, qui venait chaleureusement frapper dans le mur donnant sur ma chambre. J’étais bien. Je songeais au café que j’allais, dans deux minutes à peine, déguster afin de m’offrir une journée de congé (je n’ai pas de cours le mercredi) des plus productives.

Je sors donc de ma chambre, aussi radieuse que puisse se faire, quand on se réveille, et... je déchante. AUCUNE ODEUR DE CAFÉ NE VIENT PARFUMER L’AIR AMBIANT... AUCUNE!

Je prend une grande respiration pour me calmer et me rassure en me disant : «Voyons Émilie, sois indulgeante, Alexis doit s’être levé en retard ce matin et il n’a pas eu le temps de faire du café.» Ce qui est, et je le sais dans mon for intérieur, peu probable. Il a autant besoin de son café matinal que moi et il ne s’est probablement pas réveillé en retard, il n’a pas bu hier soir.

J’entre donc dans la cuisine les yeux fermés, car je ne veux pas voir la réalité qui m’attend probablement sur le comptoir... Et puis, non! Je recule. J’ai le souffle court, je panique! Pourquoi ça m’arrive à moi? (Et on remarquera que je n’ai encore aucune idée de ce qui se passe réellement avec mon café) Mon coeur bat aussi rapidement que celui d’un hyperactif sur l’ecstasy. Je m’arrête, prend mon courage à deux mains et entre d’un pas décidé pour finalement consater ce qui noircit ma matinée.

La cafetière filtre est débranchée. Il y a un mot sur la table.
N’essaie pas d’utiliser la cafetière, je l’ai échappée ce matin, elle ne fonctionne plus.

Heureusement, il me reste un salut en la vieille cafetière italienne que ma tante m’a donnée et qui est dans l’armoire! Ouf! Avant de me précipiter dessus, je lis la fin du message.
La cafetière italienne qui était dans l’armoire est également brisée, j’ai défoncé la grille, je ne savais pas comment elle fonctionnait.

Bonne journée,
Alexis

NONNNNNNNNNNNNNNNNNN!!!!!!!!!

Cela fait maintenant cinq jours que nous sommes sans cafetière. Depuis, je dévalise tous les Starbucks™, Second Cup™ et Café Dépôt™ que je croise. Sans parler du café de l’Université. Je suis même allée jusqu’à acheter trois cafés pas buvables, vendus au dépanneur du coin, à la fois. J’ai des mots de tête et parfois même, je convulsionne.

Je meurs à petit feu...

mardi 29 janvier 2008

Un air d'été

Ce n’est pas que je veuille me plaindre de l’hiver, ni même parler de la pluie et du beau temps (de toute façon, la pub de Tout le monde en parle dit que c’est mal), mais disons que ces temps-ci, j’éprouve une espèce de nostalgie par rapport à l’été dernier.

Quand ça allait encore bien avec Émilie, et que Shut Up and Drive de Rihanna jouait quatorze fois par jour à la radio.

D’abord, je ne voyais la coloc que les fins de semaine puisque je devais finir un contrat à Québec. Et puis quand je rentrais à Montréal, on passait généralement nos journées sur le balcon, au gros soleil, à boire de la Corona. Toujours de la crisse de Corona.

Toute excitée d’avoir emménagé à deux pas du Marché Jean-Talon, Émilie avait, dès les premiers jours de juillet, acheté une caisse de limettes. De toute façon, de la limette, on en consomme tellement dans une cuisine!

Chaque vendredi donc, j’arrivais après trois heures de route, montais mon sac et mes quelques trucs jusque dans ma chambre, puis redescendais en demandant : «Je vais au dépanneur, veux-tu quelque chose?». Et elle me criait du salon – parce qu’on ne s’était toujours pas dit bonjour – : «Achète de la Corona!».

- T’es sûre que tu veux pas de la bière?
- Va chier! C’est bon de la Corona, pis on a des limes à passer.

Et on a bu de la Corona jusqu’en septembre. Jusqu’à temps qu’elle se décide à jeter la moitié de la caisse qui se décomposait tranquillement... Faites le calcul rapidement, mais si une bière équivaut à un huitième de limette, et qu’on a passé une demi caisse d'agrumes... On a payé un mois de loyer en rapportant les bouteilles vides au dépanneur.

J’y repense souvent ces temps-ci. Surtout depuis qu’on est contraints à ne manger que des frites parce qu’Émilie a acheté une poche de sel.

vendredi 25 janvier 2008

Harmonie?

C’est fou, hein? On dirait que depuis qu’Alexis et moi on sait qu’on ne restera plus ensemble, nos relations sont meilleures. Moins d’engueulades, plus de respect mutuel, de considération pour l’autre. Comme si le fait d’avoir confirmé au proprio, il y a cinq jours, qu’Alexis quittait le 4 et demi à la fin juin nous enlevait un poids de sur les épaules. Je n’ai absolument rien de négatif à vous dire cette semaine. Ça me fait un peu drôle. Je suis de bonne humeur et franchement, je suis optimiste quant à la suite de notre colocation! Je crois même que je vais exprimer à Alexis combien j’apprécie ce qu’on vit présentement. Bon, faudrait d’abord qu’on réussisse à se croiser, ça doit bien faire une semaine qu’on ne s’est pas vus tellement on est occupés!

dimanche 20 janvier 2008

Le début de la fin



Le proprio nous a adressé une lettre. Par courrier recommandé en plus. Nous avons un mois pour lui signifier le renouvellement du bail. Au fait ça ne prendra pas un mois. C'est déjà réglé.

Nous lui avons annoncé qu'Émilie serait la seule à rester. Je quitte.

J'ai perdu à roche, papier, ciseau.

Peu importe, je me trouverai un autre logis. Seul cette fois. Je ne prendrai pas le risque d'avoir une autre coloc désagréable. La suite sur 3etdemi.blogspot.com.

lundi 7 janvier 2008

Quatre et demi... La Rétrospective

Bon, bon, bon... après une fin de session extrêmement intense, une chute "accidentelle" en bas du balcon, une grippe meurtrière et un mauvais post, je vous reviens top shape en 2008 !!

Pour être franche, il m'a fallu un exil de plus d'une semaine en région éloignée pour me remettre des derniers mois. Je n'avais pas réalisé à quel point vivre avec Alexis pouvais me pomper de l'énergie. On peut pratiquement parler d'un burn out de colocation.

Pour ma propre santé mentale j'ai décidé de me convaincre que ma colocation n'avait finalement pas été si pire. Pour cela je me suis donnée la difficile tâche d'établir un palmarès des pires ET des meilleurs moments de ma colocation de 2007.

Donc, on va commencer par le plus facile:

Top 5 des pires moments de ma colocation de 2007


5 – Début septembre: Alexis emménage dans le 4 et demi. J'y habitais toute seule depuis juillet.

4 - Alexis assassine Boris Ieltsine, ma plante grimpante, en écrasant ses mégots de cigarette dans son pot et en l'arrosant avec de la bière. En plus, il a le culôt de rire de moi en me disant sans arrêt que je ne suis même pas capable de prendre soin d’une plante. Pfff !

3 – Alexis commence à travailler pour une radio commerciale, depuis ce temps, nous croulons sous les articles promotionnels. J’ouvre une porte d’armoire, j’ai une quinzaine de tasses à l’éfigie de la station en question qui me tombent dessus, car l’armoire est trop pleine. Je ne peux faire deux pas sans m’enfarger dans une caisse pleine d’agenda ou de calendriers avec la face de la star de la station. Toute les tables sont recouverte de stylos promotionnels. Pis après, il vient chiâler que je me laisse traîner !

2 – Au début de l’automne, une souris décide de faire du 4 et demi sa demeure, me rendant presque psychotique. En effet, Minus (c’est ainsi que je l’avait baptisée), prenait un malin plaisir à m’empêcher de dormir. C’est donc à ce moment qu’Alexis décida de partir pour la semaine, me laissant la tâche de me débarasser de Minus (car il n’était pas question qu’elle se trouve un partenaire et commence à faire des mini-Minus dans mon calorifère, créant une armée de souris qui me rendrait folle...!) J’ai donc dû aller acheter des pièges, tester les goûts culinaires de Minus (elle ne trippait pas vraiment sur la pizza, je peux vous le dire) pour finalement la retrouver, un matin, la tête pognée dans le piège. Je me suis alors sentie mitigée, à la fois heureuse et triste d’avoir si cruellement assassiné Minus (elle faisait vraiment pitié à voir). J’ai dû porter seule, ce lourd fardeau.

1 – Un melting pot des moments où il prend son attitude paternaliste, de ceux où il me fait des reproches sur n’importe quoi et de ceux où il me ridiculise. En plus, je dois supporter ses élucubrations artistiques qu’il affiche sur notre mur... J’en ai marre de la pollution visuelle qu’est “Rage contre l’actualité”, une huile sur fond de papier journal !


Top 5 des meilleurs moments et/ou avantages de ma colocation de 2007 (y’a fallu que j’ajoute “avantages”, je n’étais pas capable de trouver assez de bons moments)

5 - En juillet, Alexis n'emménage pas tout de suite dans le 4 et demi, car il a un contrat à finir à Québec. Il décide tout de même de commencer graduellement à déménager ses choses. S'ensuivit une foule de beaux moments: l'arrivée de son four à micro-ondes, de son sofa, de sa cafetière, de son lecteur dvd, etc.

4 – Alexis possède une voiture.

3 – Une fois où Alexis était vraiment fauché, je l’ai accompagné au dépanneur afin qu’il s’achète un paquet de cigarettes à l’aide de nos bouteilles de bière vides et d’un paquet de 10 cents et de 5 cents. Un moment délicieux, surtout lorsque, devant le commis, je lui ai dit: “ Tsé j’en ai, moi, de l’argent. Si tu veux, je t’en prête ”

2 – Alexis fume, donc c’est lui qui déblaie le balcon.

1 – Alexis a l’habitude de se lever pas mal avant moi. Quand je me réveille, il y a toujours du café qui est prêt. Ça, c’est agréable !

Hum... je doute m’être convaincue, mais peut-être 2008 sera-t-elle une année plus reposante.

C’est donc avec la sérénité d’un moine boudhiste buzzé sur la caféine que je vous souhaite une charmante année 2008, de la santé, du succès dans vos études, un p’tit chum et/ou une p’tite blonde si vous avez le temps, etc.

P-S Je n’ai strictement JAMAIS utilisé l’expression «rapport» au cours de ma fin de session. Pure fabulation du coloc !

jeudi 3 janvier 2008

Molson tablette

Après avoir peinturé, réaménagé et décoré mon salon pendant que la coloc était partie, la semaine passée, j'ai posé des tablettes aux murs ce soir. Assez fier d'avoir fait quelques travaux manuels, je regardais ces tablettes avec satisfaction, ma bière à la main (car il faut le dire, lorsqu'on tient un marteau de la main droite, l'idéal est d'avoir une bonne bière dans la main gauche).

Moi : Elles sont super solides, mes tablettes, je pourrais me pendre à elles.

(Silence)

Elle : Pas game!