Mi-juin de l'année 2007. Lui se cherche un appartement; elle se cherche un coloc de toute urgence... Ils prennent la décision précipitée de vivre ensemble, sans savoir ce qui les attend l'un l'autre... Un choix qu'ils regrettent amèrement depuis. En fait, l'idée de faire un blogue à ce sujet a été le seul commun accord qu'ils ont pu avoir. En attendant donc impatiemment le 30 juin 2008...

dimanche 30 septembre 2007

L'épisode du bar

Des amis? À Montréal? Ben j'en ai quelques-uns, ouais. Des bons vrais amis, pas que de simples connaissances. Et de la famille aussi; mon cousin Bruno pour être plus précis.

Pas eu besoin de me faire présenter des gens pour être heureux. J'avoue par contre que l'épisode du bar me laisse perplexe. J'étais sorti avec la coloc en me disant que nous étions capables de laisser nos querelles de côté l'instant d'une soirée.

En patientant plus d'une heure et demie avant d'entrer dans le bar, on a rencontré des gens fort sympathiques. Il était donc normal de poursuivre ensemble nos discussions à l'intérieur autour d'une bière.

Je regarde la coloc agir. Elle me fait rire lorsque, chaque fois qu'elle pose un geste, cherche immédiatement mon regard approbateur. Bref, elle se met à frencher un des gars du groupe et moi, je discute avec le reste.

En terminant la soirée, les amis du gars me demandent mon numéro pour qu'on puisse se revoir et prendre une bière ensemble une autre fois. Remarquez que c'est bien normal, c'est le genre de chose qui m'arrive régulièrement. La coloc à ce moment-là est toujours en train de frencher celui qui l'a séduite (il est italien: le cliché, quoi! Et elle se laisse berner quand même...).

Analysant la situation, je comprends qu'il y a de fortes chances pour que le gars vienne coucher chez nous. Je dis donc à ses amis : "j'ai rien pour noter vos numéros, les gars, mais je le demanderai à L****** en déjeunant demain matin."

Logique?

Eh ben non! Le gars prend bel et bien un taxi avec nous. Il débarque du taxi chez nous. Il marche sur le trottoir qui mène chez nous. Moi je monte me coucher en les laissant discuter en bas. Et le lendemain matin, pas d'italien dans la cuisine en train de déjeuner. Pas d'italien dans le salon, pas d'italien dans la chambre de la coloc non plus. Aucune trace d'italien nulle part!

Elle l'a fait rentrer chez lui hier soir! ET ELLE N'A MÊME PAS PRIS SON NUMÉRO!

Du coup, j'ai perdu le numéro de trois bons gars parce qu'apparemment, mademoiselle ne couche jamais avec un garçon le premier soir. Pfff! Pathétique!

EDIT

Ce qu'il fait pitié...

Sous-louer, sous-louer... merde, ce qu'il est chiâleux!

Il ne cesse de me rabaisser à chaque chose que je dis. Il se croit supérieur et lorsque j'ose le contredire, il se plaint qu'il est ô combien malheureux et ô combien maltraité... pfff!

Vous voulez que je vous le dise franchement, l'erreur, c'est moi qui l'ai faite. J'étais totalement mal prise et j'ai pigé littéralement dans le tas... ce que vous conseille de ne jamais, au grand jamais faire.

C'est tout sympathique au début hein, ben oui. Mais dès que ça a un peu pris ses aises, ça vous traite comme de la merde. Moi qui ai tout fait pour qu'il s'adapte. Je l'ai sorti, je lui ai présenté de mes amis et j'ai même frencher dans un bar pour qu'il puisse connaître de nouvelles personnes, en l'occurence les amis de ma conquête.

Je suis le summum de la personne agréable et il trouve à se plaindre, selon vous, il est où le problème?

Prologue

Je commencerai à vous raconter notre histoire en ne citant qu'un mot : Facebook.

Non, mais c'est fou tout ce que Facebook a apporté au genre humain. Déjà - et je sais que comparé à d'autres, c'est très peu - j'ai 58 amis.

Eh bien j'ai fait le calcul. Si je considère qu'un bon ami, c'est quelqu'un à qui on peut sans aucun problème emprunter vingt piasses, Facebook, c'est un prêt de 1160$ sans intérêt en ce qui me concerne.

Je ne vous détaille pas trop le phénomène. Si vous l'ignorez, c'est que vous êtes con parce que, franchement, chacun a son anecdote sur Facebook. Voici la mienne.

En juin 2007, j'ajoute à ma liste d'amis (à ce moment-là encore très courte) une vieille connaissance, Émilie. Une fille avec qui je suis allé au secondaire quatre ans plus tôt. Après la graduation, je ne l'avais plus jamais revue. J'ai étudié trois ans en communication au Saguenay, puis je suis revenu dans la région de Québec d’où je suis originaire pour y travailler un an.

On s'échange quelques messages timides. Parce qu'il faut l'avouer, renouer avec quelqu'un après quatre ans, ce n’est pas aussi facile que ça! J'exagère un peu peut-être, mais bon, le résultat est que je me retrouve un week-end à Montréal à prendre une bière avec cette Émilie. Elle avec qui j'aimais bien déconner au secondaire est devenue une toute autre personne. Enfin, elle a mûri comme toute bonne jeune femme qui a voyagé. Je ne tiens pas à étayer tout de suite son parcours de vie, elle le fera si elle le veut bien. En gros, elle est maintenant étudiante universitaire en communication et politique et je suis totalement surpris de la façon dont nos chemins se sont recroisés.

À peine dix jours après mon escapade dans la métropole, elle m’appelle. Elle s'est fait chokée par sa coloc avec qui elle devait emménager deux semaines après, puis se cherche quelqu'un pour la remplacer. De mon côté, je veux quitter Québec et m'installer à Montréal. J'ai déjà un appart que j’ai sous-loué pour un mois, mais je décide finalement de m'installer pour de bon avec Émilie, en me disant qu'on s'entendait bien il y a quatre ans, qu'on s'entend encore bien a priori (quand je prends plus qu’une bière, je me mets à aimer tout le monde), et que selon elle, l'appart est vraiment cool.

Premier juillet, grande journée de déménagement. Arrivé sur place, je visite les lieux pour la première fois. Je dois lui concéder, l’appart est super. Seul bémol, une chambre est plus grande que l’autre. Premier arrivé, je me l’approprie en y laissant là mon lit et mes quelques boites, puis repart pour aller aider mon cousin Bruno, qui déménage lui aussi, sans avoir vu ma nouvelle coloc.

Une heure passe, je suis déjà chez mon cousin à descendre son frigo dans des escaliers trop étroites, et mon téléphone sonne.

- Allô! réponds-je la voix tremblottante, en tenant toujours le frigo d'une main.
- Ouin... Je te dis que tu l’as choisie, la chambre...
- Euh, oui. Pourquoi? la questionnant tout naïvement. Tu la voulais?
- Ben, oui!
- OK, prends-la. T’as juste à mettre mes trucs dans l’autre chambre.

Voilà d'où débute l'histoire de ce blog. Depuis ce temps-là, ma vie est un calvaire. Je ne la supporte plus, elle me fait chier. Je n'ai qu'un seul désir, c'est de sous-louer.