Mi-juin de l'année 2007. Lui se cherche un appartement; elle se cherche un coloc de toute urgence... Ils prennent la décision précipitée de vivre ensemble, sans savoir ce qui les attend l'un l'autre... Un choix qu'ils regrettent amèrement depuis. En fait, l'idée de faire un blogue à ce sujet a été le seul commun accord qu'ils ont pu avoir. En attendant donc impatiemment le 30 juin 2008...

jeudi 7 février 2008

Pathophobie

Shit, le coloc est malade!

J’entre dans l’appartement en fin de journée :

MOI : Salut, t’as passé une bonne journée?
LUI : Bah...
MOI : Bon, de quoi tu te plains encore?

J’entre dans le salon. Je le vois évaché, emmitoufflé dans la couverture en polar qui traîne constamment sur le sofa. Il bouffe de la soupe Lipton dans une tasse en tremblottant.

LUI (d’une voix faible) : Ma journée à été vraiment tough, je suis malade, je fais de la fièvre.
MOI: Fuck!

Le pire dans une colocation, c’est définitivement la proximité. Parce qu’on s’entend que s’il est malade, la proximité augmente significativement les risques de contagion.

Ayant une relation, euh... comment dire, tendue avec la maladie, je prend la situation avec un peu (pas mal) de stress.

Vite, il faut réagir.

Je sors du 4 et demi comme une flèche et cours jusqu’à notre cher dépanneur du coin.

MONSIEUR* LE COMMIS #1 : Bonjour mademoiselle, vous avez l’air bien essoufflée.
MOI : Bonjour! En effet! Dites, vous avez ça du Purell? Pis de l’alcool à friction aussi? Pis de l’eau de javel? Pis du Néo-Citran? Pis du pouch-pouch antibactérien qui nuit à la couche d’ozone et qui fait qu’on a un hiver maniaco-dépressif?

Monsieur le commis #1 m’aide donc à tout rassembler, je paie et retourne illico à l’appartement. En gravissant à toute allure les escaliers du bloc pour me rendre au troisième, j’entend le proprio me gueuler : «Revenez, vous avez les pieds sales, vous avez oublié de vous essuyer les pieds sur les tapis, REVENEZ!»  Je m’excuse et rétorque pour ma défense que c’est une urgence et que je n’ai pas de temps à perdre.

En entrant dans le 4 et demi, je passe immédiatement un linge imbibé d’alcool à friction sur toutes les poignées de porte, je vaporise le pouch-pouch plein de GES partout (les considérations environnementales : très peu pour moi lorsque ma vie est en danger MAINTENANT... pour l’avenir des enfants que je n’ai pas encore et qui ne verront certainement pas le jour si je meurs MAINTENANT, on verra PLUS TARD!) et je désinfecte entièrement la salle de bain à l’aide de l’eau de javel. Je tends le Purell au coloc en lui ordonnant de s’en beurrer. Finalement, je prépare quelques pichets de Néo-Citran, nous ne boierons que ça jusqu’à ce qu’il ne reste plus aucune trace des méchants virus!

Tout cela peut paraître quelque peu excessif, mais comprenez bien que la grippe, je l’ai eue avant/pendant Noël et j’ai failli y passer, une récidive n’est même pas envisageable! Par chance, je me sauve à la campagne pour le week-end, loin de l’air viscié qui sort de la bouche pleine de pathologies du coloc.

Merde, je tousse!


* Notez que j’appelle le commis de mon dépanneur Monsieur, car je le respecte énormément. Il tient le dépanneur avec son frère (enfin je crois bien, ils se ressemblent), en l’occurrence Monsieur le commis #2. Ils ne sont que deux pour faire rouler la place, ouverte du lundi au dimanche de 6h à 23h. Je n’ai aucune idée comment ils font, mais ils méritent toute mon admiration!

4 commentaires:

Anonyme a dit…

D'autant plus que, si je ne me trompe pas, le virus de la grippe (si c'est bien une grippe et non un rhum) est contagieux avant que la toux n'apparraisse...

Merde à vous 2 :P

Marie a dit…

tout à fait d'accord avec fook_yu, la grippe a une période d'incubation de plusieurs jours avant que les symptômes n'apparaissent. donc quand tu as vu ton coloc malade, tu était déjà infectée sans le savoir depuis plusieurs jours, ce pourquoi tu t'es mise à tousser.

si une grippe t'achève au point que tu le dis, c'est pas une grippe mais bien une bronchite. et des néo-citran ça aide pour atténuer les symptômes, mais ça ne tue pas le microbe lui-même, pour ça tu dois avoir une prescription de sirop à la codéine ou quelque chose du genre.

Anonyme a dit…

merde ... je commence à toussoter et je suis un ami de Émilie et malheureusement, je suis allergique à la codéine...

Que puis-je !?!?!

Marie a dit…

@ anonyme :

le sirop à la codéine c'est un EXEMPLE... pourquoi personne ne sait reconnaître des exemples??????? tk y'a plein d'autres antibiotiques pour ça!