Mi-juin de l'année 2007. Lui se cherche un appartement; elle se cherche un coloc de toute urgence... Ils prennent la décision précipitée de vivre ensemble, sans savoir ce qui les attend l'un l'autre... Un choix qu'ils regrettent amèrement depuis. En fait, l'idée de faire un blogue à ce sujet a été le seul commun accord qu'ils ont pu avoir. En attendant donc impatiemment le 30 juin 2008...

samedi 22 mars 2008

Établir ses priorités


Après une semaine passée dans la Capitale Nationale, Alexis est revenu doublement comblé. En le voyant rentrer au bercail, cet après-midi, je me réjouissais de sa bonne humeur, me disant que ça se répercuterait positivement sur notre vie quotienne.

Doublement comblé? Vous me direz. Eh oui. Premièrement par une fille **clin d’oeil, clin d’oeil**. Deuxièmement par un achat au Village des Valeurs (?!?).

Donc, je me disais qu’il me rabatterait probablement les oreilles à propos de son histoire avec ladite charmante dame, mais non. Depuis maintenant quelques heures, il ne me parle que d’une chose : L’album rock 1985 du FM 93 CJMF Québec. Sa trouvaille du Village des Valeurs qui est, et je le cite : «trouvable nulle part, c’était un article promotionnel que presque personne n'a, pis en plus je l’ai eu pour juste 2,25$, wow! Pis aussi, tu sais pas quoi, cet album là bla bla bla». Et ça n’arrête plus.

Ok, je veux bien croire que le coloc est un gars de radio, mais de là à s’extasier de la sorte sur un album compilation destiné à la promotion d’une station de radio, qui est en format vinyle de surcroit (c’est-à-dire qu’il ne pourra même pas l’écouter, on n’a pas de table tournante)... Est-ce qu’il y a quelque chose que je ne comprends pas, moi là? Au moins, j’ai un petit break, il est parti chez l’encadreur avec son album, ça c’est pour la pochette. Et si j’ai bien compris, après il va aller faire couler le vinyle en question dans l’or, vous savez, comme on coule les souliers de bébé dans le bronze.

mercredi 12 mars 2008

Le tournoi des maîtres

Depuis que nous avons emménagé dans notre 4 et demi, j’ai toujours entendu Émilie souffrir d’insomnie. Vous croyez que l’insomnie ça ne s’entend pas? J’ai des petites nouvelles pour vous.

L’insomnie ça s’entend par un grille-pain qui saute à cause d’une fringale nocturne, ça s’entend par des pas lourds et de grands soupirs, mais ça s’entend surtout par la télévision qui joue trop fort les succès du rock léger des années 70 et 80 disponibles dans une collection TimeLife® de 11 CD qu’on peut se faire rembourser sans problème si nous ne sommes pas satisfaits.

Jusqu’à aujourd’hui, je n’avais jamais pensé que ça pouvait m’atteindre autant, mais voilà que j’apprends bien malgré moi que l’insomnie, c’est contagieux. Depuis trois jours, je ne dors plus moi non plus. Alors la nuit passée, profitant du fait que nous étions tous les deux éveillés, nous nous sommes fait un giga-tournoi de cartes.

Pendant des heures, Émilie a comptabilisé les points que nous faisions. Et voilà qu’au lever du jour, lorsque le giga-tournoi s’est terminé, elle s’est proclamé grande gagnante. Vous pouvez la voir ici souriant face à sa victoire.















Elle était vraiment trop fière.

samedi 8 mars 2008

Fouillis cérébral de samedi matin post-semaine de relâche

Ce titre, mauvais, témoigne de l'état de mon cerveau après une semaine de relâche: je n'ai plus aucune pensée structurée! C'est pourquoi je vous livre aujourd'hui un billet virevoltant d'un bord et de l'autre, tel les flocons de neiges que l'on n'est tellement plus surpris de voir. (Hum... rappelez-moi de ne plus tenter d'être poétique)

Parlant de flocons: y'en a marre de l'hiver! Mais vraiment, là. En plus des chichis de Mère Nature, je dois supporter ceux du coloc! Je vous avais déjà dit que le fait que monsieur ait une voiture me plaisait bien. Et bien, je retire mes propos! Avoir une voiture cet hiver, c'est littéralement avoir un boulet (mais un immense boulet, là) constamment attaché à la cheville. Bon, vous voyez, je comprend que ce n'est pas facile, mais si vous saviez comme je l'ai entendu se plaindre.

« Faut encore que j'aille déplacer mon char, tabarnak! »: s'ensuit un monologue sans fin sur le fait qu'il n'y a pas de place de parking avant 5 rues et blablabla.

« Ostie! J'ai encore pogné une contravention, câlisse »: s'ensuit un monologue sans fin sur sa situation financière précaire et sur les caves sans-coeurs qui donnent les contraventions et blablabla.

***Bip bip de remorqueuse qui se pointe dans la rue pour punir les contrevenant aux pancartes oranges***
« Merde! Vite, Émilie, sors sur le balcon pis cries-lui d'attendre pendant que je descends. VITE!!!! »: s'ensuit « Ostie! J'ai encore pogné une contravention, câlisse »: s'ensuit un monologue sans fin sur sa situation financière précaire et sur les caves sans-coeurs qui donnent les contraventions et blablabla.

Bref, on s'en sort jamais.

Et, vous ai-je dit que, pendant ma semaine de relâche, le coloc était également en congé, entre-deux contrats oblige. Oui, oui. Toute la semaine, en même temps que MA semaine de congé à MOI... pfff!

Ça a donc donné lieu à lui qui débarque en plein milieu d'un souper de fille, créant un malaise et nous forçant à changer nos sujets de conversations.

Il a aussi (par ennui, j'ose l'espérer) passé la semaine à me faire des jokes de vieilles pubs d'oeufs. Ça a débuté comme ça:

LUI: Qu'est-ce que tu manges?
MOI: Je me suis fait une omelette aux asperges.
LUI (autodialoguant): « Chérie, comment tu la fais déjà, ton omelette aux asperges? », « Ben, tu prends des oeufs, pis des asperges »

Bon, la première fois, c'est comique. Déjà, à partir de la deuxième fois, c'est vraiment moins drôle. Mais là, quand c'est à tous les repas qui contiennent des oeufs (et il y en avait beaucoup, Alexis avait acheté un gros carton d'oeufs), ça devient carrément désagréable.

Du petit déjeûner:

« Chérie, comment tu le fais ton oeuf tourné? » « Ben tu fais cuire un oeuf, pis tu le tournes »

Au souper:

« Chérie, comment tu le fais ton soufflé au 3 fromages, poivrons verts, champignons, thon, oignons, sel et poivre? » « Ben, tu prends des oeufs, 3 fromages, des poivrons verts, des champignons, du thon, des oignons, du sel et du poivre »

Et il rit autant à chaque fois. Il est grand temps que cette semaine finisse, croyez-moi! Vivement lundi!

jeudi 6 mars 2008

Je craque pour toi mon coco

Vous souvenez-vous de la campagne de publicité vantant la multitude de plats pouvant être réalisés avec des oeufs. On voyait, de l'intérieur de son réfrigérateur, un homme ouvrir la porte et crier à sa femme : «Chérie? Tu la fais comment déjà ton omelette aux [insérez un ingrédient quelconque ici]».

On n'avait pas grand chose dans le frigo ce soir. Ça a donné lieu à une situation cocasse.

- Alexis? Tu la fais comment déjà ton omelette aux restants?

Et moi de lui crier du salon :

- Tu prends des oeufs... pis des restants!

Bon appétit!

mardi 4 mars 2008

Le bon exemple

Hier soir, j’ai été mis à la porte de chez moi. La coloc faisait un souper de filles. Ce n’est pas que je me plaigne, non. Dans ces moments-là, mieux vaut être dehors que dedans. J’en ai profité pour rester quelques heures de plus au travail et ça m’a permis de compléter des petites choses qui traînaient depuis un certain temps.

Par contre, quand je suis rentré, Jani, Laura et Audrey étaient toujours à table avec Émilie et le dessert n’était pas encore pris. Je me suis dirigé tranquillement vers le salon, question de les laisser en paix, mais je n’ai pu m’empêcher d’entendre quelques bouts de leur conversation. Terrible.

Non! Oh non, lecteurs, je ne répèterai rien ici. Déjà que j’ai brisé ce sanctuaire que sont les soupers de filles, je ne détaillerai pas sur ce blogue les lourds secrets qu’ils cachent.

Néanmoins, je peux faire le bilan de la soirée.

Nombre de bouteilles d’alcool dans le bac de recyclage : 6.
Superficie des éclaboussures de vin sur le mur: 3 pieds carrés.
Nombre de graffitis qui ont été faits au crayon indélébile sur ce même mur : 9.
Nombre de fois que la coloc est allée se changer après s’être renversé de la bouffe dessus : 7, dont une fois où elle s’est effondrée par terre en criant «je vous aime quand même».
Quantité de vaisselle utilisée pour faire ce souper : 2,2 tonnes.
Quantité de vaisselle qui a été lavée par nos trois invitées après ce souper : 2,4 tonnes.

Voilà ce qui me gêne. Les trois filles ont fait la vaisselle au complet, elles ont même lavé des trucs qui m’appartenaient et que j’aurais fait tremper aujourd’hui. Tout ça pendant que la coloc vomissait. Dommage, j’aurais aimé qu’elle voit comment ça se faisait.