Mi-juin de l'année 2007. Lui se cherche un appartement; elle se cherche un coloc de toute urgence... Ils prennent la décision précipitée de vivre ensemble, sans savoir ce qui les attend l'un l'autre... Un choix qu'ils regrettent amèrement depuis. En fait, l'idée de faire un blogue à ce sujet a été le seul commun accord qu'ils ont pu avoir. En attendant donc impatiemment le 30 juin 2008...

dimanche 30 septembre 2007

Prologue

Je commencerai à vous raconter notre histoire en ne citant qu'un mot : Facebook.

Non, mais c'est fou tout ce que Facebook a apporté au genre humain. Déjà - et je sais que comparé à d'autres, c'est très peu - j'ai 58 amis.

Eh bien j'ai fait le calcul. Si je considère qu'un bon ami, c'est quelqu'un à qui on peut sans aucun problème emprunter vingt piasses, Facebook, c'est un prêt de 1160$ sans intérêt en ce qui me concerne.

Je ne vous détaille pas trop le phénomène. Si vous l'ignorez, c'est que vous êtes con parce que, franchement, chacun a son anecdote sur Facebook. Voici la mienne.

En juin 2007, j'ajoute à ma liste d'amis (à ce moment-là encore très courte) une vieille connaissance, Émilie. Une fille avec qui je suis allé au secondaire quatre ans plus tôt. Après la graduation, je ne l'avais plus jamais revue. J'ai étudié trois ans en communication au Saguenay, puis je suis revenu dans la région de Québec d’où je suis originaire pour y travailler un an.

On s'échange quelques messages timides. Parce qu'il faut l'avouer, renouer avec quelqu'un après quatre ans, ce n’est pas aussi facile que ça! J'exagère un peu peut-être, mais bon, le résultat est que je me retrouve un week-end à Montréal à prendre une bière avec cette Émilie. Elle avec qui j'aimais bien déconner au secondaire est devenue une toute autre personne. Enfin, elle a mûri comme toute bonne jeune femme qui a voyagé. Je ne tiens pas à étayer tout de suite son parcours de vie, elle le fera si elle le veut bien. En gros, elle est maintenant étudiante universitaire en communication et politique et je suis totalement surpris de la façon dont nos chemins se sont recroisés.

À peine dix jours après mon escapade dans la métropole, elle m’appelle. Elle s'est fait chokée par sa coloc avec qui elle devait emménager deux semaines après, puis se cherche quelqu'un pour la remplacer. De mon côté, je veux quitter Québec et m'installer à Montréal. J'ai déjà un appart que j’ai sous-loué pour un mois, mais je décide finalement de m'installer pour de bon avec Émilie, en me disant qu'on s'entendait bien il y a quatre ans, qu'on s'entend encore bien a priori (quand je prends plus qu’une bière, je me mets à aimer tout le monde), et que selon elle, l'appart est vraiment cool.

Premier juillet, grande journée de déménagement. Arrivé sur place, je visite les lieux pour la première fois. Je dois lui concéder, l’appart est super. Seul bémol, une chambre est plus grande que l’autre. Premier arrivé, je me l’approprie en y laissant là mon lit et mes quelques boites, puis repart pour aller aider mon cousin Bruno, qui déménage lui aussi, sans avoir vu ma nouvelle coloc.

Une heure passe, je suis déjà chez mon cousin à descendre son frigo dans des escaliers trop étroites, et mon téléphone sonne.

- Allô! réponds-je la voix tremblottante, en tenant toujours le frigo d'une main.
- Ouin... Je te dis que tu l’as choisie, la chambre...
- Euh, oui. Pourquoi? la questionnant tout naïvement. Tu la voulais?
- Ben, oui!
- OK, prends-la. T’as juste à mettre mes trucs dans l’autre chambre.

Voilà d'où débute l'histoire de ce blog. Depuis ce temps-là, ma vie est un calvaire. Je ne la supporte plus, elle me fait chier. Je n'ai qu'un seul désir, c'est de sous-louer.

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