Mi-juin de l'année 2007. Lui se cherche un appartement; elle se cherche un coloc de toute urgence... Ils prennent la décision précipitée de vivre ensemble, sans savoir ce qui les attend l'un l'autre... Un choix qu'ils regrettent amèrement depuis. En fait, l'idée de faire un blogue à ce sujet a été le seul commun accord qu'ils ont pu avoir. En attendant donc impatiemment le 30 juin 2008...

vendredi 14 décembre 2007

Le suicide assisté

Ça fait des jours que la coloc m’achale en me demandant si j’ai posté sur notre blogue. Mais quoi écrire quand la rage que je cultive contre elle est tellement intense que je m’auto-censure?

J’ai donc décidé de vous raconter une série d’anecdotes impliquant mon propriétaire. Pour vous donner une idée du personnage, je vous dirai simplement qu’il s’agit d’un homme dans la trentaine d’origine italienne avec un accent assez prononcé, qui est quelque peu envahissant lorsqu'il s'agit de régir la vie d'appartement.

Le quatre et demi, du haut de son troisième étage, a un balcon qui donne sur la rue Clark. Sur le balcon, depuis le début de l’été, nous avons laissé traîner plusieurs objets qui sont tombés en bas, risquant chaque fois de tuer un piéton qui passait par là. Dans ces moments-là, le propriétaire est venu cogner à notre porte pour m’avertir.

12 juillet 2007

Toc toc toc!

J’ouvre la porte pour me faire dire : «vous avez laissé des bouteilles de bière vides sur votre balcon, il y en a une qui est tombée à cause du vent...»

Oh! Désolé monsieur, pourtant je croyais les avoir toutes ramassées. Gros mensonge.

4 septembre 2007

Toc toc toc!

Le proprio me dit de son accent italien : «votre cendrier est tombé en bas du balcon, emporté par le vent; il est tombé à quelques mètres d’un passant».

Je ne comprends pas, il me semble que je l’avais ramassé avant de rentrer. Gros mensonge.

22 octobre 2007

Buzz! (oui nous avons aussi une sonnette)

Toujours mon propriétaire qui vient me reprocher la même chose, cette fois-ci pour une plante en pot haute de deux pieds.

«Monsieur le propriétaire, je vous jure que je ne ferai plus d’agriculture sur mon balcon». Gros mensonge. Je songe même à faire pousser du maïs l’été prochain.

20 novembre 2007

Première neige. Je croise le propriétaire dans l’entrée du bloc qui s’assure que je vais bel et bien gratter la neige sur mon balcon, en me répétant à cinq reprises qu’il faut faire attention aux gens qui marchent sur le trottoir lorsque je jetterai la glace accumulée sur notre balcon par-dessus bord.

Aujourd'hui, 14 décembre 2007

TOC TOC TOC TOC TOC TOC!!! (il frappe fort et de façon insistante)

Je m’interroge sur qui peut bien frapper avec un aussi grand sentiment d’urgence. Je regarde par le judas de la porte. Le proprio. Pourtant, j’ai bel et bien payer mon loyer ce mois-ci...

Essoufflé, le regard perdu, la veine du front qui lui pompe au moins 3 trois litres de sang au cerveau toutes les minutes, il me dit paniqué :

- Alexis, ta coloc est tombée en bas du balcon!
- Oui, elle m’énervait ce soir, mais ne vous inquiétez pas, j’ai pris la peine de vérifier que personne ne passait dans la rue en même temps.

6 commentaires:

Anonyme a dit…

hahahahahah vous me tuez sérieux! Bcp trop drôle!

Anonyme a dit…

tk...moi je check tlt votre balcon avant d'entrer à votre apart, au cas où quelque chose tomberait du ciel!

Anonyme a dit…

Excellente idée Jani!!!

Fait quand même attention à Émilie, monsieur le coloc, elle est bin plugger !!!

Anonyme a dit…

Hahaha!! Moi je focus sur le proprio en ce moment! Pour avoir vu ses foudres de proche je dois dire qu'il est du type de personne des plus désagréables ! Mais moins d'huile pour ta cuisson!!

Alexis a dit…

Haha! Merci de ton commentaire Bruno. Pour ceux qui ne connaissent pas l'histoire, je vais me permettre de la raconter ici.

Alors que Bruno était venu souper dans notre 4 et demi, le propriétaire, supervisé par son père et sa mère, faisait quelques rénovations dans la salle de bain.

En plus de couper de la céramique à côté de la table de la cuisine, il s'est permis de commenter mes techniques de cuisson. En mettant son nez au-dessus de la poêle qui fumait, il m'a suggéré de mettre moins d'huile la prochaine fois. Voilà jusqu'où va l'ingérence de mon propriétaire.

Vous imaginez la scène? En plus d'avoir son père qui, à l'habitude ne parle pas un traître mot français puisqu'il est Italien comme vous le saviez déjà sûrement, lâche des gros sacrament en faisant des allées-retours entre la plomberie qui coule et la cuisine.

Des moments comme ça, ça n'a pas de prix!

Marie a dit…

sûr que l'histoire contée dans ton commentaire le proprio est chiant. ça le regarde pas, et tu aurais pu le lui signifier poliment.

par contre, pour ce que tu dis dans le post lui-même, ton proprio a raison. vous n'êtes pas supposés laisser traîner n'importe quoi sur votre balcon, et lui mentir en pleine face n'arrange rien.

si ses visites vous font chier, réglez donc le problème à la source : ramassez vos affaires. le proprio fait sa job, c vous qui ne faites pas la vôtre...